Maintenant que je suis rôdé dans les cartes de visites faites maison (mes premières datent de 2008), voici quelques conseils qui m’auraient bien aidé il y a quatre ans.
Sur les photos, j’ai brouillé mes coordonnées avec Photoshop, mais je n’ai pas touché au reste.
3 parties :
1. Créer sa carte dans Indesign
Le format habituel est de 85×55 mm (même taille que les cartes de crédit). On commence donc par créer un document de 55×85 mm, 2 pages si on veut une carte recto-verso, avec des marges fines (2-5 mm) voire pas de marge selon ce qu’on veut obtenir.
On peut utiliser tout autre programme de mise en page en utilisant le même format de document (sur Mac, dans la plupart des autres programmes, aller dans “Format d’impression”, choisir “Gérer les tailles personnalisées” et ajouter le format 85×55 avec les marges voulues).
Pour la suite, deux options :
– production “maison” sur des feuilles A4 (voir ici pour les modèles Indesign) ;
– impression dans une imprimerie, en se rendant sur place ou en commandant en ligne. Je ne parlerai pas de la commande en ligne : je n’ai pas testé.
2. Production maison avec des feuilles A4
L’impression maison est très pratique pour les tests : moins chère pour les petites quantités, moins de gaspillage de papier, et on arrive presque à la qualité d’une impression en imprimerie.
Deux méthodes possibles : la découpe au cutter ou les cartes prédécoupées.
On peut aussi faire produire des pages A4 dans une imprimerie, avec un bon grammage (200-300g), puis les couper soi-même au cutter : ça permet d’avoir une dizaine de cartes de bonne qualité pour 3-4 CHF. Ce qui coûte cher en imprimerie, c’est la découpe.
2.1 Découpe au cutter
Une très bonne solution pour un nombre limité de cartes : le bord est suffisamment lisse, à condition d’être précis. Voir plus bas pour l’ajout de traits de coupe.
Si la découpe est difficile, c’est peut-être l’indice que le dernier segment est usé et qu’il faut l’enlever.
→
2.2 Cartes prédécoupées
Les cartes prédécoupées gagnent du temps et peuvent être aussi lisses que des cartes produites en imprimerie, à condition de trouver le bon modèle…
Celles à microperforation ont un bord inégal qui donne un effet timbre-poste pas très pro.
Le style timbre-poste : bof.
La seule « bonne » solution que j’aie trouvée jusqu’ici : les cartes Sigel, qui sont prédécoupées et collées sur une page A4. Voici le résultat :
Pas mal, non ? Le seul problème, c’est qu’il faut avoir une bonne imprimante, ce qui n’était pas mon cas.
Ci-dessous, les emballages et le contenu (cliquer pour agrandir). Je ne suis pas certain que la version recto-verso soit encore produite : je ne l’ai plus vue depuis 2009. Comme on le voit sur l’étiquette, j’avais acheté ça chez Brachard à Genève, mais on les trouve sur Internet et probablement dans des papeteries comme Office World.
Pour le coût et l’épaisseur des cartes prédécoupées Sigel, voir ma réponse à Cath.
2.3 Indesign: mise en page des cartes dans un document A4
Dans InDesign, créer un document A4 avec 10 “blocs rectangulaires” (utiliser l’outil du même nom) de 85×55 mm.
Ajuster au millimètre en entrant les chiffres exacts.
Mais vous n’aurez pas à vous casser la tête puisque j’ai fait des modèle au format Interchange (compatibles CS3), téléchargeables ici :
- Modèle de carte de visite paysage 85×55
- Modèle de carte de visite portrait 55×85
- Modèle A4 pour cartes prédécoupées Sigel
- Modèle A4 pour cartes recto-verso à découper soi-même, avec traits de coupe (pour un recto seul, supprimer la 2è page)
Bloc rectangulaire, coin supérieur gauche à 15;10 mm, dimensions 85x55mm.
Pour une découpe au cutter, sélectionner les blocs et utiliser le script « CropMarks.js » pour leur ajouter des traits de coupe. Éventuellement mettre moins de cartes par page (par exemple 8) pour faciliter la découpe.
La page A4 avec une carte importée et collée et des traits de coupe pour un découpage à la main
Quand le fichier est prêt, importer la carte de visite : utiliser le menu « importer » ou un glisser-déposer, tourner la carte de 90 degrés si elle est au format portrait, la copier et faire “coller dedans” (cmd-alt-v sur Mac) pour la coller à l’intérieur de chaque bloc rectangulaire.
Pour des cartes recto-verso, dupliquer la page A4 et importer dans la 2ème page le verso de la carte de visite (menu Importer, étendue : page 2).
Ensuite, plus qu’à imprimer chez soi ou exporter dans un PDF de bonne qualité pour l’imprimerie. Ci-dessous, le résultat d’une impression en imprimerie puis d’un découpage maison.
3. Production en imprimerie (impression et découpe)
Dans une imprimerie, on obtient une qualité d’impression et de découpe optimales. C’est surtout la découpe qui coûte cher, puisque la simple impression sur des feuilles A4 épaisses (voir plus haut) ne représente que le tiers du prix total.
Mais ça vaut la peine pour les grandes quantités, à condition que la carte soit parfaitement au point (pour les essais, mieux vaut les impressions maison).
En Suisse, le M-Print-Shop propose un excellent service à prix honnête. Ça prend trois jours au total (ou 48h entre le 1er et le 3è jour) :
- 1er jour : on amène son fichier.
- 2ème jour : on valide le bon à tirer (impression de la carte sur une feuille A4, à signer si c’est en ordre ; permet de repérer d’éventuels défauts).
- 3è jour : on reçoit les cartes de visite dans une petite boîte (voir images ci-dessous).
Cependant, le minimum est de 100 cartes. Une solution intermédiaire consiste à faire produire dans une imprimerie ses cartes de visites sur du papier A4 épais, avec traits de coupe (voir plus haut), puis à les découper soi-même (dans les 10 CHF pour une trentaine de cartes de visite recto-verso en couleur !).
Pour les Genevois : la boutique à côté d’Uni Mail dont le slogan est « les meilleurs prix du marché » mais qui facture plus du double, pour les cartes de visite comme pour l’impression couleur en général, n’est pas la plus recommandable du point de vue des tarifs.
Commentaires récents